Ah, la saison des pluies en Corée du Sud ! Pour beaucoup, ces mots évoquent des images de parapluies colorés s’entrechoquant dans les rues bondées de Séoul, ou de rizières verdoyantes scintillant sous un ciel chargé de nuages. Après plus d’une dizaine de voyages à sillonner ce fascinant pays, durant toutes les saisons en Corée, je peux vous dire que cette période est bien plus qu’une simple parenthèse pluvieuse dans le calendrier. C’est un moment unique, chargé de sens et d’opportunités pour le voyageur curieux. Alors, attachez votre ceinture (et n’oubliez pas votre imperméable), on décolle pour une exploration approfondie de ce phénomène si particulier !
Quand la pluie s’invite à la fête coréenne : de fin juin à fin juillet
Vous vous demandez quand prévoir vos bottes en caoutchouc ? En général, la saison des pluies, ou « jangma » (장마) comme on l’appelle ici, pointe le bout de son nez fin juin et nous fait ses adieux fin juillet. Mais attention, Dame Nature aime jouer aux montagnes russes ! Le timing peut varier selon que vous flânez dans les ruelles de Busan ou que vous gravissez les pentes du mont Hallasan sur l’île de Jeju.
Et puis, entre nous, le changement climatique n’arrange rien. Ces dernières années, j’ai vu des saisons des pluies jouer les prolongations jusqu’en août, tandis que d’autres années, c’était plutôt l’option express. Bref, restez sur vos gardes et gardez un œil sur la météo !
Le « jangma », kesako ?
Imaginez un peu : vous êtes tranquillement en train de déguster un bibimbap quand soudain, le ciel s’assombrit et une pluie digne des meilleures douches tropicales s’abat sur la ville. Bienvenue dans le monde du « jangma » !
Ce phénomène météo, c’est un peu le cousin coréen de la mousson. Il se produit quand le front de pluie stationnaire, coincé entre les masses d’air froid du nord et chaud du sud, décide de faire du sur-place au-dessus de la péninsule coréenne. Résultat ? Des averses à répétition, une humidité à faire frisotter même les cheveux les plus lisses, et des agriculteurs qui jubilent (ou pas, selon l’intensité des précipitations).
Préparez-vous comme un pro !
Bon, maintenant que vous savez à quoi vous attendre, parlons équipement. Croyez-moi, après avoir été surpris plus d’une fois par une averse sournoise, j’ai appris à ne jamais sous-estimer le « jangma ». Voici ma liste des indispensables :
- Un bon parapluie (solide, de préférence) – les mini-parapluies pliants ne font pas long feu face aux bourrasques coréennes.
- Des chaussures imperméables – vos pieds vous remercieront.
- Une veste de pluie légère – parce que l’humidité, c’est déjà assez pénible comme ça.
- Des sacs étanches pour protéger vos appareils électroniques – croyez-moi, votre smartphone vous en sera reconnaissant.
Côté planning, soyez malin : alternez entre activités intérieures et extérieures. Les musées de Séoul sont parfaits pour se mettre à l’abri, tout comme les innombrables cafés thématiques de la capitale. Et quand une éclaircie se profile, foncez explorer les quartiers magiques comme Bukchon ou Ihwa Mural Village !
Le revers de la médaille (qui brille quand même)
Vous pensez que la pluie va gâcher vos vacances ? Détrompez-vous ! J’ai découvert au fil des ans que cette saison a ses propres charmes. D’abord, les touristes se font plus rares, ce qui signifie des tarifs plus doux et des sites moins bondés. Ensuite, la végétation explose littéralement de vie – c’est le moment idéal pour admirer les paysages verdoyants des campagnes coréennes.
Et puis, il y a ces petits moments magiques… Comme se réfugier dans un pojangmacha (ces petites tentes où l’on sert de la street food) pour déguster un pajeon (pancake aux fruits de mer) tout chaud en écoutant le crépitement de la pluie. Ou encore, participer à l’un des nombreux festivals liés à la pluie, comme le Mud Festival de Boryeong. Croyez-moi, se rouler dans la boue n’a jamais été aussi fun !
Les spots immanquables
Séoul, bien sûr, regorge d’activités à faire par temps de pluie (il y a notamment pas mal de musées !). Mais pourquoi ne pas profiter d’une accalmie pour explorer le quartier de Hongdae et ses boutiques originales ? Ou encore, se perdre dans les allées couvertes du marché de Gwangjang, où les odeurs épicées du kimchi se mêlent à la vapeur des dumplings tout juste cuits ?
À Busan, j’adore alterner entre les séances de farniente sur la plage de Haeundae (oui, même sous un ciel nuageux, c’est magique) et les visites culturelles, comme le temple Haedong Yonggungsa perché sur les falaises ? D’ailleurs, s’il pleut dans ce temple, ça ajoute une atmosphère vraiment unique, encore plus en bord de mer.
Quant à Jeju, c’est le paradis des randonneurs en cette saison. Les cascades de l’île, gonflées par les pluies, offrent un spectacle à couper le souffle. Mon petit conseil : levez-vous tôt pour grimper au sommet du mont Hallasan – avec un peu de chance, vous assisterez à un lever de soleil inoubliable au-dessus des nuages.
Quelques astuces pour finir en beauté
Pour rester au sec (enfin, autant que possible), téléchargez l’application météo KMA Weather (c’est le Météo France de Corée !). C’est la plus fiable pour la Corée, croyez-en mon expérience !
Côté langue, voici quelques expressions utiles :
- « Bi » (비) : pluie
- « Usan » (우산) : parapluie
- « Bi ga wa yo » (비가 와요) : Il pleut
Enfin, n’oubliez pas de protéger vos appareils électroniques. Un bon étui étanche pour votre smartphone, ça peut sauver votre voyage (et vos photos) ! L’humidité est importante et surtout si vous avez des objectifs un peu fragiles pour votre appareil photo, mieux vaut prévenir que guérir (on va faire comme si on avait jamais eu de problème de ce type en Asie durant l’été, non non…).
En conclusion, la saison des pluies en Corée du Sud est une expérience unique qui mérite d’être vécue au moins une fois. Certes, il faut s’adapter, mais les récompenses sont au rendez-vous : des paysages d’une beauté saisissante, des moments de convivialité inoubliables, et une immersion totale dans la culture coréenne.Alors, prêt à affronter le « jangma » ? N’hésitez pas à partager vos propres expériences dans les commentaires. Et qui sait, peut-être nous croiserons-nous un jour sous la pluie coréenne, en train de savourer un bol de ramyeon fumant !